L'Espagne, pays européen situé sur la péninsule ibérique comprend 17 régions autonomes à la géographie et aux cultures diverses.
Classée deuxième destination touristique internationale après la France, l’Espagne doit l’essor de son secteur touristique à la politique de tourisme de masse lancée au début des années soixante du siècle dernier. En 1963, le gouvernement créa le Plan national de Tourisme et en 1964 une Commission inter-ministérielle de Tourisme qui encouragea l’installation d’un réseau hôtelier confortable (paradores). Depuis, plusieurs politiques et réformes ont été mises en place dans ce secteur dynamique afin de le promouvoir et maintenir sa croissance.
Le tourisme espagnol en chiffres
Principal levier de création de richesse, ce secteur a largement contribué au développement économique de l’Espagne et à son industrialisation. Il génère 11% du produit intérieur brut du pays et emploie une personne sur huit.
Le nombre de visiteurs du pays s’est accru dans des proportions considérables, passant de 1 million en 1950 à 7 millions en 1960, puis à 21 millions en 1970, pour atteindre 34.5 millions en 1973. En 1981, les effectifs de visiteurs s’élevaient à 40 millions, puis à 54.1 millions en 1988. Un total de 82 millions de citoyens étrangers ont visité le pays en 2017, générant 87 milliards d’euros de revenus.
Les régions les plus prisées
La Catalogne avec sa capitale Barcelone reste de loin la région la plus visitée d'Espagne, avec plus de 18 millions de touristes entre janvier et novembre 2017, selon le ministère du Tourisme. En outre, les touristes ont surtout fréquenté les plages toujours ensoleillées de l'archipel des Canaries au large de l'Afrique, deuxième destination de choix, et les îles Baléares, ayant reçu 13,8 millions de personnes. Madrid et l’Andalousie sont aussi des destinations à très forte attraction touristique.
Outre le tourisme balnéaire, d’autres formes connaissent une forte expansion en Espagne à savoir le tourisme culturel, le tourisme sportif, le tourisme écologique (écotourisme) et le tourisme de congrès et des affaires.
Facteurs de réussite
L'Espagne a profité de l’expansion du réseau aérien, en particulier depuis les marchés longue distance, avec une hausse particulièrement forte des vols en provenance d'Argentine, de Colombie, de Russie et des Etats-Unis. Ces voyageurs qui dépensent en moyenne plus que les visiteurs européens (Britanniques, Allemands, Français) ont permis de faire augmenter le revenu moyen par visiteur et de faire face à la concurrence de la Turquie, la Tunisie et l’Egypte en matière de tourisme balnéaire à prix abordable .
Le revers de la médaille ?
Des signes “tourismo-phobes” ont fait apparition aux Baléares et dans certains quartiers de Barcelone. En février 2016, ils étaient 300 à manifester à Barcelone : “Nous sommes des quartiers. Stop au tourisme de masse”. L’afflux touristique provoque une hausse importante du coût du logement ; la vieille ville de Barcelone a perdu 13.000 habitants en huit ans. De même, les citoyens des zones côtières se plaignent de saturation et de dégradation du milieu naturel surexploité.