LA RESPONSABILITÉ SOCIALE DES ENTREPRISES TOURISTIQUES

Avec la montée en scène, à l’échelle internationale, de revendications sociales, éthiques et écologiques portées par la société civile, les acteurs politiques ou les communautés locales, la question de la responsabilité sociale a pris une place centrale dans la communication des entreprises. En quoi consiste ce concept ? Et comment mener une politique RSE crédible et reconnue ? La réponse est dans l’article.

La notion de la responsabilité sociale de l’entreprise (RSE)

Selon la définition de la Commission européenne, la RSE consiste dans "l’intégration volontaire par les entreprises de préoccupations sociales et environnementales à leurs activités commerciales et à leurs relations avec leurs parties prenantes. Être socialement responsable signifie, non seulement satisfaire pleinement aux obligations juridiques applicables, mais aussi, aller au-delà et investir davantage dans le capital humain, l’environnement et les relations avec les parties prenantes"1.

Ainsi, la responsabilité sociale repose sur l’engagement et la transparence de l’entreprise dans le respect de l’environnement et la réponse aux préoccupations sociales de manière transversale à son activité : conditions de travail, chaîne de valeur, empreinte écologique, action sociale, etc.

La RSE dans le champ touristique

La responsabilité sociale des entreprises touristiques cherche, en premier lieu, à modérer l’impact négatif du tourisme, tout en appuyant les facteurs qui profitent au bien-être et à l’épanouissement de la population locale, à la qualité de l’environnement, etc.

Bien qu’elle soit une composante de l’image d’une entreprise, une politique RSE ne devrait pas être réduite à de simples slogans. Il est important de la concrétiser à travers les valeurs et les activités de l’entité touristique. En effet, avant de prétendre à une politique RSE, et quelle que soit la nature de l’engagement pris par l’entreprise (philanthrope, écologique, éducatif…), cette dernière doit s’inscrire dans une démarche positive globale :

  • en respectant judicieusement la loi ( fiscalité, comptabilité, droit de travail…)

  • en assurant un environnement intérieur sain et respectueux de la santé physique et psychologique des employés ;

  • en valorisant son capital humain, et en assurant un partage équitable des richesses créées aussi bien entre les employés qu’avec la communauté locale ;

  • en prenant part à la protection de l’environnement et en réduisant son empreinte écologique ;

  • en respectant les spécificités culturelles et le patrimoine local ;

  • en veillant à la protection des consommateurs ;

  • en assurant la transparence de ses activités ; etc.

Ces éléments sont incontournables à la crédibilité de toute politique RSE.

La crédibilité comme facteur de succès des politiques RSE

En effet, une entreprise ne peut bénéficier d’échos favorables en termes d’image (capital empathie), de positionnement (attraction de segments intéressés par la santé et la durabilité), ou encore de motivation d’employés que lorsque sa politique RSE est reconnue et validée par l’ensemble des parties prenantes : communauté locales, associations, élus, personnel, etc. La réceptivité de ces acteurs déterminera, en ce sens, l’efficacité et la rentabilité de l’investissement financier et matériel qu’une politique / action RSE peut engager.